La Voûte aux VHS

Tous les mauvais films que vous pensiez avoir oublié...

Monday, May 22, 2006

Tout Feu, Tout Femme (1975)

*Originalement paru sur IMDb le 31 juillet 2004*

Come on baby, light my fire
TOUT FEU, TOUT FEMME, Gilles Richer, 1975, Canada, 1h28.

In this firemen "sexy" comedy from the 70's, a period many consider to be Quebec's finest trash hour, things are exactly what they look like, and there's no secret message to be found behind the easy laughs and the semi-naked babes; it's big fun, machismo and fire trucks all lined up to please the typical male audience.

Jean Lapointe plays a retarded fireman virgin who's very afraid of women, but that's about to change when a lady he saves from her burning home moves in with him. She's a psychology student and wants to prove that the guy can be cured. Her means ? Make as much hot babes as possible move in Lapointe's building to surround him with provocative curves and temptations.

She gets more than she expected, of course...

The movie's fast paced, funny and odd. Makes me wonder why the hell it was never distributed anywhere on home video ! Another fine Cinépix production, this one has just enough naked mamas to please the average viewer, lots of silly scenes and all it takes to become a cult classic.

Put your ears at ease to the sound of the main title, half sung by a visibly drunken Lapointe and Andrée Boucher, the female star; it's so dumb it hurts !

Wednesday, May 17, 2006

Iced (1988)

*Exclusif*

ICED, aka Blizzard of Blood, Jeff Kwitny, 1988, USA, 1h26.

Des adolescents attardés, en vacances dans un chalet en montagne pour faire du ski alpin, ne dédaignent pas pratiquer des activités habituellement associées aux ados attardés : draguer, boire des pintes dans un bar minable, et faire des "courses" pour savoir lequel d'entre eux produit le plus de testostérone. Une histoire de jalousie et l'absorbtion d'une trop grande quantité d'alcool provoquera la mort de l'un de ces joyeux lurons, qui ira se fracasser la cage thoracique sur un rocher après un saut en ski pas trop réussi.

Cinq ans plus tard, les copains du défunt se voient offrir un week-end dans un chalet en montagne (tiens tiens...) par un agent immobilier qui cherche à leur vendre une propriété dans le coin et qui prétend avoir mis la main sur leurs coordonnées en consultant les réservations de d'autres "hôtels" nordiques. L'endroit semble de prime abord paradisiaque, mais quand les invités commencent à mourir de concert de façon tout à fait grotesque, oscis par un tueur masqué portant des lunettes de ski orange, l'offre devient moins alléchante. Restera-t-il qui que ce soit pour acheter un chalet si tout le monde se fait tuer ?!

ICED est un slasher typique qui a l'originalité de proposer un cadre inhabituel. L'hiver et les habits de ski, ça effecte le look d'ensemble de la production ! Encore une fois, quelques-uns des astuces scénaristiques sont insensés, mais le déroulement du film n'est pas trop chaotique, et sans qu'il soit "réaliste" on n'a pas grand chose à reprocher à la continuité du récit. Rythme, spraynet et demoiselles dévêtues sont au rendez-vous, ainsi que des meurtres à profusion, qui pour une fois sont perpétrés de diverses façons, par une variété d'armes rassurante.

Jeff Kwitny n'a pas réalisé grand chose d'autre lors de sa moins que florissante carrière, outre un BEYOND THE DOOR III en '89. Les acteurs ne donnent pas leur place : Debra Deliso est aussi apparue dans le premier SLUMBER PARTY MASSACRE en '82, et Elizabeth Gorcey dans TEEN WOLF aux côtés de Michael J. Fox. Ça vole bas, certes, mais c'est ça qu'on aime.

L'ensemble de la production sent fort le cheap, avec des effets horrifiques à moitié réussis et des dialogues pas très convainquants. Toutefois, c'est l'intention qui compte, et l'honnêteté de l'entreprise force l'admiration : qu'une équipe ait travaillé là-dessus dans la neige pendant quelques semaines nous paraît aujourd'hui admirable, et au moins digne de l'heure et demie que l'on consacre au visionnement.

La "révélation" finale est aussi improbable que celle de n'importe quel giallo, et ne vient pas gâcher un visionnement fort amusant qui ne se rappellera pas à votre souvenir l'année prochaine, mais qui fera suffisamment peur à votre copine pour qu'elle finisse sans vêtements au beau milieu de la cuisine en se demandant ce qui lui arrive.

Thursday, May 11, 2006

Dead-End Drive-In (1986)

*Exclusif*

DEAD-END DRIVE-IN, aka Dead-End, Brian Trenchard-Smith, Australie, 1986.



L'Australie de Mad Max en connaît un bout sur la post-apocalypse.  En plus du légendaire et bestial Mel Gibson, que le genre a littéralement "mis sur la map", Brian Trenchard-Smith se spécialise depuis toujours dans la "speculative fiction", une sorte de réalité parallèle suggérée.  Un "butterfly effect" pour pessimistes, quoi.

Ici on suit un jeune homme, Crabs (interprété par Ned Manning, popularisé à l'époque grâce à son rôle de Nick Clarke dans la série "Prisoner"), qui continue à vivre malgré la tumulte : son beau-père est remorqueur, mais pas dans le sens traditionel du terme; les accidents du futur sont une "aubaine" pour les ferrailleurs qui font leur fric en ramassant les carcasses de voitures et en laissant les cadavres derrière eux.  Un soir, le type décide d'emprunter la Chevy de son beau-père et d'amener sa copine au drive-in, et pendant qu'ils baisent sur le siège arrière, quelqu'un leur vole leurs roues arrière.  Pour une raison plus qu'obscure, ils seront dorénavant condamnés à vivre dans le drive-in, où se trouvent aussi plusieurs "prisoniers" qui ne peuvent pas quitter les lieux parce que l'autoroute est interdit aux piétons et que personne ne vient les secourir.

L'esthétique visuelle du film est impeccable, spécialement une fois à l'intérieur du drive-in qui est à la fois une cour à scrap et un immense terrain de jeu où se battent, mangent et vivent des jeunes désoeuvrés qui, finalement, sont bien satisfaits d'être prisoniers là.  C'est lorsque l'on commence à réfléchir aux implications logiques de cet état de faits que l'on se met à douter du scénario.  Pourquoi une "puissance supérieure" veut-elle que les jeunes connards habitent un drive-in ?  Pourquoi les jeunes n'essaient-ils pas de s'éclipser en tant que passagers des clients du drive-in qui continuent à affluer chaque soir comme si tout était normal ?  Si on passe outre ces incohérences, on s'amuse bien.

Trenchard-Smith n'a pas signé que des films agréables, comme en témoigne son NIGHT OF THE DEMONS 2 en '94, ou encore ses contributions à la douteuse série LEPRECHAUN - il a signé le 3 et le 4, respectivement en '95 et '97.

Une mention spéciale va à Nathalie McCurry, qui joue la copine de Crabs, et dont les formes parviennent presque à faire oublier l'accent "cheap" australien.  "She was doing me hair", et non ça n'est pas une typo.  Dommage qu'elle ne nous dévoile ses charmes qu'aussi fugitivement.

Thursday, May 04, 2006

Tais-Toi Quand tu Parles (1981)

*Originalement publié sur le Club des Monstres*

TAIS-TOI QUAND TU PARLES aka Zitto, Quando Parli - Philippe Clair 1981, Italie/France, 1h30.



Giacommo est un chômeur accablé par sa mère protectrice,, - il a une immense photo d'elle sur laquelle il lance des dards - qui rêvasse constamment à Edwige Fenech et qui voue un culte démesuré à James Bond. Quand arrive le jour où on le prend pour un agent secret disparu et qu'on essaie de le rapatrier en Orient afin qu'il termine une mission, il n'est donc qu'à moitié surpris et obtempère sans trop se poser de questions, croyant qu'il rêve encore. Il devra se rendre à l'évidence, devant les charmes bien réels de miss Fenech, qu'il n'a décidément pas la berlue...

Cette comédie facile jouit d'un certain prestige au Québec. À la visionner, on a du mal à comprendre pourquoi. Mis en scène par Philippe Clair, qui y joue aussi - mais ne me demandez pas quel rôle, je ne saurais le dire, - le film distille un certain comique très physique, dont le poids repose entièrement sur les épaules d'Aldo Maccione, qui se montre à la hauteur. On retrouve quelques éléments similaires à son sketch du SEXE AVEC UN SOURIRE; la ballade sur la corniche, le chien protecteur, la nymphe excentrique...

Edwige Fenech est somptueuse en tentatrice et on aurait envie de la croquer; on ne peut que regretter qu'elle soit ici si avare de sa présence et... de ses charmes voluptueux. Les situations improbables se suivent et se ressemblent et la crédibilité ne semble pas être un souci de taille pour le scénariste. On aborde le thème de l'homosexualité avec une légèreté confondante et on s'en sert surtout pour créer de déplorables quiproquos. Ça demeure bien sympathique, avec de la musique égrillarde comme on l'aime et une Edwige à la hauteur.

Wednesday, May 03, 2006

Qui Couche Avec ma Femme ? (1976)

*Originalement publié sur le Club des Monstres*

QUI COUCHE AVEC MA FEMME ? aka Who Mislaid my Wife ? aka Cattivi Pensieri, aka Evil Thoughts aka Qui chaufe le lit de ma femme ? - Ugo Tognazzi, 1976, Italie, 1h42.



Mario (Ugo Tognazzi), un avocat italien moustachu et un peu névrosé, doit partir en voyage d'affaires à New York mais son vol est annulé à cause d'un épais brouillard planant sur Milan. Il revient donc à la maison à l'improviste et décide de partir à la chasse le lendemain matin à l'aube. En préparant son matériel, il découvrira les pieds d'un homme dissimulé dans le cagibi. Trop choqué pour chercher à connaître l'identité de "l'amant dans le placard", il fermera le cagibi à double-tour et une fois parti avec sa femme (Edwige Fenech), il fera tout pour prolonger son voyage tout en se demandant constamment qui peut bien être cet "amant".

À la fois comédie et commentaire social, cette réalisation du grand Ugo Tognazzi navigue sans vigueur dans des eaux quelque peu stagnantes, mais le rythme mou et les innombrables "rêves éveillés" du personnage principal, interprété par le réalisateur, ne parviennent pas à lui enlever un certain charme. Les dialogues étudiés évitent à l'ensemble de tomber dans le cliché, et la réalisation conventionnelle ne se met pas dans le chemin du récit.

Il est intéressant de voir qu'une vulgaire comédie italienne faisait preuve, en '76, d'un pareil procédé narratif; en effet, tout le film repose sur des faux départs, des scènes improbables qui se révèlent après un certain temps être les fantasmes éveillés de Tognazzi.

On remarque quelques scènes qui ont beaucoup de style, et miss Fenech est utilisée à toutes les sauces, particularité devant laquelle personne n'émettra d'objections. Il est intéressant de noter un second rôle fort cabotin réservé au bellâtre de service Luc Merenda, qui fera beaucoup sourire ceux qui le connaissent davantage sous son jour de "dur de flic".

Tuesday, May 02, 2006

4 Zizis au Garde-à-Vous (1974)

*Originalement publié sur le Club des Monstres*

4 ZIZIS AU GARDE À VOUS aka 4 Marmittoni Alle Grandi Manoir - Marino Girolami aka Franco Martinelli, 1974, Italie, 1h31



Quatre idiots représentant à peu près toutes les classes sociales en Italie sont convoqués à la caserne locale pour faire leur service militaire. Il y a le gosse de riche, le berger attardé, le sicilien méfiant et le voleur à la tire. Ils s'y rendent, à contre-coeur il faut dire, et c'est là que commence la foire inimaginable qu'ils causeront. Le voleur provoquera de toutes les occasions possibles et impossibles pour s'enrichir; le gosse de riche fera rétrograder tous les officiers qui l'engueulent; l'orgueil du sicilien le conduira aux pires excès, et pour finir le berger tombera en amour avec une fille de la Croix-Rouge à qui il ira donner son sang quatre fois de file.

Si vous aimez les comédies italiennes idiotes, celle-là est parfaite pour vous. Marino Girolami (DR. BUTCHER M.D.), un habitué du genre, malgré ses nombreuses incursions dans d'autres genres (il a réalisé une série de politziottsche mettant en vedette Maurizio Merli, dont notamment FORCED IMPACT), n'a nullement perdu la main. On remarquera même, au fil du récit, qu'il a raffiné certains gags et qu'il les a recyclés en '81, dans LE CON DE LA CLASSE.

Ce qui frappe de prime abord, mis à part l'ambiance générale de carnaval du burlesque, c'est la vitesse à laquelle s'enfilent les gags. On a rarement le temps de se reposer. Toutes les gammes de la scatologie y passent, mais curieusement, il n'y a à peu près pas de chair féminine, peut-être à cause de l'année de production...

La musique, propre au genre, est endiablée et débile, forçant parfois la note. Il est dommage que pas mal de blagues fassent référence à la politique italienne de l'époque, avec laquelle le commun des mortels n'est pas familier. On remarquera aussi une absence de gros plans sur le visage des acteurs, ce qui est un peu regrettable, étant un peu un préalable de la comédie "à l'italienne".

Côté comédiens, on remarque Lino Banfi, qui porte la poisse à tout le monde dans le rôle d'un sergent maladroit. Alvaro Vitali est présent dans deux scènes, et il se contente pour tout le film de deux lignes de dialogue. Ce caméo n'est pas crédité et on se demande un peu comment il est possible que Girolami ne l'ait pas davantage exploité, mais il n'était pas vraiment connu à cette époque.

On ressort de 4 ZIZIS... Avec le sourire aux lèvres, mais on se dit que ça aurait été bien plus drôle avec une participation plus importante de l'impayable Alvaro. Et qu'est-ce que c'est que cette séquence finale ?!?

Monday, May 01, 2006

Piège Nazi (1967)

*Originalement publié sur le Club des Monstres*

PIÈGE NAZI aka Piège Pour Sept Espions aka Trappola Per Sette Spie aka Siete Espìas en la Trampa - Mario Amendola avec Yvonne Bastien, Mirko Ellis, Eduardo Fajardo, Carlo Giuffrè, 1967, Italie/Espagne, 1h28



Le derrière de la VHS nous fournit un résumé fort appréciable de ce film. "Un ex-officier, malade du cerveau, aidé par un groupe de jeunes exaltés armés de fusils mitrailleurs, rassemble sept agents secrets qui ont opéré contre l'Allemagne durant la dernière guerre." Il les informe qu'ils seront éliminés au rythme d'un par jour, mais qu'ils ont chacun une chance de s'en tirer. Malgré leur habilité technique, ils mourront tous un par un, presque inexorablement, à moins de trouver un moyen de s'en sortir...

Voici un "polar nazi" qui parvient - probablement à cause de l'année de sa production - à ne pas tomber dans le sensationnalisme que l'on peut observer dans les autres efforts du genre. L'interprétation y est correcte, et les dialogues sont d'une bonne humeur peu commune. Le suspense est maintenu jusqu'à la fin, et sur le chemin on retrouve quelques revirements subtils, tandis que certains autres sont d'une facilité plutôt banale.

L'ex-officier est joué par un Eduardo Fajardo (COUNSELOR AT CRIME, KNIFE OF ICE) déjà grisonnant et exécrable comme pas un. La poupée de service est interprétée par Yvonne Bastien, beauté bien particulière qui tourna dans quelques spaghetti westerns et dont la carrière s'arrêta inexplicablement en 1970. Il faut aussi noter que tout le travail de caméra est dû à Joe D'Amato, et que le réalisateur utilise Wagner avant l'heure, et ce assez efficacement.