La Voûte aux VHS

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Tuesday, February 21, 2006

Maniac Cop

*Exclusif*

MANIAC COP, William Lustig, 1988, USA, 1h35.

Un policier, c'est synonyme d'autorité et de respect.  Ils sont là pour faire respecter la loi, règner l'ordre, et j'en passe, spécialement dans une ville surpeuplée et à la situation sociale volatile comme New York.  Lorsque, un beau soir de 1988, un policier en uniforme se met à trucider d'innocents citoyens, et ce d'une manière assez peu aimable, la population devient nerveuse.  Chaque nouvelle victime que fait le flic augmente d'un cran la psychose populaire, et les gens commencent à craindre les garçons en bleu.  Une femme un peu instable croit que son mari correspond au profil de l'assassin, et décide de le suivre un soir qu'il prétend partir faire du temps supplémentaire.  Jack (Bruce Campbell, plutôt sobre) ne se dirige évidemment pas vers son quartier général, comme on s'en doute...  Pendant ce temps, un détective vétéran (Tom Atkins, aussi apparu en '86 dans NIGHT OF THE CREEPS, et plus récemment dans le BRUISER de Romero) cherche à éclaircir le mystère.

Écrit et produit par Larry Cohen, ce film sans prétention a du rythme, et une intrigue prenante.  Il y a bien sûr quelques petits défauts de logique, mais c'est là que l'on retrouve en partie le plaisir d'une telle oeuvre.  Lustig dirige d'une main de maître, nous laissant entrevoir le gouffre de crime éventuel que peut représenter une mégapole telle que New York.  Le plan d'ouverture nous propose d'ailleurs une vue des Twin Towers de nuit, avec de multiples fenêtres éclairées, et un éclair (dessiné sur la pellicule) de mauvais augure qui traverse le ciel.

La violence dépeinte ici est suggérée, et jamais "gore" quand on la présente graphiquement; un peu de sang synthétique aspergé ça et là suffit à rendre une ambiance, et c'est la physicalité des corps-à-corps qui surprend : les corps volent dans les airs et heurtent le sol ou les murs assez durement, et l'effet est saisissant !  Je soupçonne l'utilisation d'un système de câblage, mais l'important est qu'on ne les voit pas !

Richard Roundtree apparaît à quelques reprises dans le rôle d'un chef de police borné, et le "love interest" de Campbell est une mignonne blondasse du nom de Laurene Landon, une torontoise, qui est aussi apparue dans plusieurs réalisations de Larry Cohen (The Stuff, The Ambulance...) et dans le ARMED RESPONSE de Fred Olen Ray, en 1986.

Deux suites à MANIAC COP furent tournées, respectivement en '90 et '93, et réalisées par Lustig, qui a conservé à peu près la même équipe pour le deuxième volet, mais pas pour le troisième !

Ce film correspond parfaitement, tout compte fait, à l'idée que l'on se fait du cinéma de genre des années '80, et possède tous les éléments qui durent en faire un classique auprès des policiers de la fin des années '80 !