La Voûte aux VHS

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Wednesday, May 17, 2006

Iced (1988)

*Exclusif*

ICED, aka Blizzard of Blood, Jeff Kwitny, 1988, USA, 1h26.

Des adolescents attardés, en vacances dans un chalet en montagne pour faire du ski alpin, ne dédaignent pas pratiquer des activités habituellement associées aux ados attardés : draguer, boire des pintes dans un bar minable, et faire des "courses" pour savoir lequel d'entre eux produit le plus de testostérone. Une histoire de jalousie et l'absorbtion d'une trop grande quantité d'alcool provoquera la mort de l'un de ces joyeux lurons, qui ira se fracasser la cage thoracique sur un rocher après un saut en ski pas trop réussi.

Cinq ans plus tard, les copains du défunt se voient offrir un week-end dans un chalet en montagne (tiens tiens...) par un agent immobilier qui cherche à leur vendre une propriété dans le coin et qui prétend avoir mis la main sur leurs coordonnées en consultant les réservations de d'autres "hôtels" nordiques. L'endroit semble de prime abord paradisiaque, mais quand les invités commencent à mourir de concert de façon tout à fait grotesque, oscis par un tueur masqué portant des lunettes de ski orange, l'offre devient moins alléchante. Restera-t-il qui que ce soit pour acheter un chalet si tout le monde se fait tuer ?!

ICED est un slasher typique qui a l'originalité de proposer un cadre inhabituel. L'hiver et les habits de ski, ça effecte le look d'ensemble de la production ! Encore une fois, quelques-uns des astuces scénaristiques sont insensés, mais le déroulement du film n'est pas trop chaotique, et sans qu'il soit "réaliste" on n'a pas grand chose à reprocher à la continuité du récit. Rythme, spraynet et demoiselles dévêtues sont au rendez-vous, ainsi que des meurtres à profusion, qui pour une fois sont perpétrés de diverses façons, par une variété d'armes rassurante.

Jeff Kwitny n'a pas réalisé grand chose d'autre lors de sa moins que florissante carrière, outre un BEYOND THE DOOR III en '89. Les acteurs ne donnent pas leur place : Debra Deliso est aussi apparue dans le premier SLUMBER PARTY MASSACRE en '82, et Elizabeth Gorcey dans TEEN WOLF aux côtés de Michael J. Fox. Ça vole bas, certes, mais c'est ça qu'on aime.

L'ensemble de la production sent fort le cheap, avec des effets horrifiques à moitié réussis et des dialogues pas très convainquants. Toutefois, c'est l'intention qui compte, et l'honnêteté de l'entreprise force l'admiration : qu'une équipe ait travaillé là-dessus dans la neige pendant quelques semaines nous paraît aujourd'hui admirable, et au moins digne de l'heure et demie que l'on consacre au visionnement.

La "révélation" finale est aussi improbable que celle de n'importe quel giallo, et ne vient pas gâcher un visionnement fort amusant qui ne se rappellera pas à votre souvenir l'année prochaine, mais qui fera suffisamment peur à votre copine pour qu'elle finisse sans vêtements au beau milieu de la cuisine en se demandant ce qui lui arrive.