La Voûte aux VHS

Tous les mauvais films que vous pensiez avoir oublié...

Wednesday, March 29, 2006

Sorority House Massacre 2 (1990)

*Originalement publié sur le site du Club des Monstres*

SORORITY HOUSE MASSACRE 2 aka Jim Wynorski's House of Babes aka Night Frenzy aka Nighty Nightmare - Jim Wynorski, 1990, États Unis, 1h20



Cinq demoiselles bien en chair débarquent un après-midi devant une gigantesque maison américaine, dans une petite ville de bouseux, pour y établir leur sororité. La bâtisse est à l'abandon depuis quelques années, et les filles ont obtenu un "deal" immobilier en raison de l'historique peu reluisant de la baraque : cinq ans plus tôt, un père de famille plutôt tranquille est devenu fou et a massacré toute sa famille. Malgré la visite impromptue d'un voisin inquiétant, les filles vont décider de passer la nuit dans la piaule afin de commencer leur ménage le lendemain - car la nuit tombe drôlement vite dans cette foutue cambrousse - et c'est là que les choses, comme tout bon amateur de slasher s'en doute, vont se gâter.

On se retrouve avec une ouverture en ellipse, puis avec une scène qui nous fait drôlement penser à EVIL TOONS, de Fred Olen Ray, bon pote de Jim, ce qui nous laisse supposer que les tacherons, à force de se fréquenter, ne trouvent pas beaucoup de façons différentes de filmer leurs intros. On se retrouvera avec cette sensation de "limite artistique et technique" tout au long du métrage, mais à quoi s'attendait-on avec un tel titre et un tel concept !?

Comme d'habitude l'action est limitée à un seul lieu, c'est-à-dire une bicoque isolée et vide, et c'est un peu mince pour un réalisateur aussi peu imaginatif que le vieux Jim. Il est certain que la courte durée du film ne nous laisse pas nous emmerder, mais c'est tout juste !!

On se retrouve rapidement devant des personnages grotesques, entre autres le voisin, qui vient faire une petite visite de "bienvenue" et entre dans la maison devant les jeunes filles terrifiées sans s'excuser ni demander la permission... Il sort ensuite la clé du sous-sol de ses pantalons !? Ce personnage reviendra constamment au cours du film, toujours plus inconséquent et invraisemblable, jusqu'à un paroxysme de non-sens qui fait mal aux couilles de tout amateur de logique.

Les demoiselles, elles, semblent avoir été choisies pour ce qu'elles ont dans le ventre. Ou plutôt... dans la brassière. Ou plutôt... et pis merde, la plupart d'entre elles n'en portent même pas. C'est le festival de la mamelle, qu'elle soit malhabilement siliconée ou non, et le prétexte voyeuriste ultime est présent; elles font un pyjama-party ! Tout le monde sait qu'entre elles, les filles ne portent généralement pas de lingerie "fine" - j'écris ici "fine" car la mode de la fin des années '80, surtout en lingerie, fait vraiment peur à tout esthète - mais bon, c'est un détail qui n'a malheureusement pas effleuré l'esprit vacant de Wynorski.

Deux d'entre elles sont particulièrement jolies; la première, Stacia Zhivago, ne semble pas selon IMDb être apparue ailleurs, ce qui m'étonne car je suis convaincu de l'avoir aperçue ailleurs. Elle se débrouille plutôt bien et ses proportions, découvertes dans une scène de douche inutile, sont fort appréciables. L'autre, Robyn Harris, est en fait la porn star Gail Harris, apparue dans plusieurs volets de la série ELECTRIC BLUE, au physique un peu fatigué mais too good to be true, si vous voyez ce que je veux dire.

Ce film mineur, vite vu et probablement vite oublié parmi la tonne de mauvais slashers tournés à l'époque et portant des titres pratiquement tous semblables, est donc destiné à un usage voyeuriste ou alors à un cerveau en mode de veille. La même année, Wynorski a tourné un HARD TO DIE avec pratiquement les mêmes actrices, et dont le synopsis est assez semblable, tournant autour de cinq jeunes femmes faisant l'inventaire d'une compagnie de lingerie dans un immeuble à bureaux. C'est paraît-il une version "féministe" de DIE HARD, beau jeu de mots, quelqu'un l'a ?